The Adventures of Tintin: The Secret of the Unicorn. Les aventures de Tintin: Le Secret de La Licorne

The Adventures of Tintin from James Curran on Vimeo.

Spoiler:

J'ai vu Tintin. Et bien, c'est vraiment un bon film de Spielberg. J'ai beaucoup aimé et cela m'a fait penser à un:

Spoiler:

. En même temps, le personnage s'y prête à mon avis.

Je recommande ce film pour ceux qui aime les Spielberg.

vincepapaix a écrit:

J'ai vu Tintin. Et bien, c'est vraiment un bon film de Spielberg. J'ai beaucoup aimé et cela m'a fait penser à un

Spoiler:

. En même temps, le personnage s'y prête à mon avis.

Je recommande ce film pour ceux qui aime les Spielberg.

Hey Venum tu l'as vu? C'etait une avant-premiere j'imagine? Tu l'as vu en Imax?

Le Tintin de Spielberg va-t-il tuer celui d’Hergé ?

Entretien T.Bo.

Mis en ligne le 25/10/2011
Pourquoi Nick Rodwell, patron de Moulinsart SA, a-t-il vendu les droits d’adaptation de Tintin au réalisateur Steven Spielberg, au producteur Peter Jackson et à la Paramount ? Vendre les droits à Spielberg pour une adaptation cinématographique entrait dans une volonté de promouvoir l’œuvre originale d’Hergé. Dès lors qu’on organise un événement qui tourne autour de Tintin et de l’œuvre d’Hergé, il y a systématiquement un retour aux albums. Sachant qu’Hergé a décidé qu’il n’y aurait pas de nouveaux albums, la seule manière de capter les nouvelles générations, c’est de leur donner un lien qui les amène aux albums. Le film de Spielberg devrait être ce lien. Qu’est-ce qui appartient à Moulinsart SA et à Spielberg&Cie ? Spielberg peut exploiter son œuvre en droits dérivés comme il l’entend. Oui, son œuvre. Quand vous voulez adapter une œuvre originale, vous devez négocier avec les ayants droit - ici Fanny Remi, la veuve d’Hergé, pour les albums et Moulinsart SA (avec Nick Rodwell qui a épousé Fanny en 1993) pour les autres droits comme le merchandising, l’adaptation de films ou de pièces de théâtre, etc. Une fois que vous avez l’autorisation, l’adaptation devient une œuvre en elle-même. Et donc le réalisateur devient titulaire des droits dérivés de cette adaptation. Ainsi, le réalisateur Spielberg et le producteur Jackson sont devenus les détenteurs de l’exploitation de l’adaptation de l’œuvre d’Hergé. Voilà pourquoi vous avez énormément de communications publicitaires autour des personnages de l’adaptation de Spielberg : McDo pour ses "Happy Meal", Total et ses verres, Lorenz et ses cacahuètes, les voitures Peugeot, Delacre et ses biscuits, les brioches industrielles Pitch, des billets "Scratch and win" de la Loterie, Thalys tous avec un copyright Paramount. Mais sont-ils les personnages de Spielberg ou les personnages d’Hergé ? Pour le consommateur lambda, il n’y a pas de différence. D’où la confusion : avant (avec Rodwell), on ne pouvait rien faire et aujourd’hui (avec Spielberg), on fait tout et presque n’importe quoi. Voilà qu’on se trouve face à une même œuvre qui débouche sur deux modes d’exploitation différents, avec des mentalités différentes et deux objectifs différents. Du côté de Moulinsart SA, l’objectif des droits dérivés est de ramener à l’œuvre (aux albums). Du côté de Spielberg, c’est de ramener des sous pour boucler le budget de production et de promotion (Tintin est inconnu aux Etats-Unis ou en Chine). La logique financière est davantage présente chez Spielberg. Selon le magazine "Capital", il doit viser un point d’équilibre de 425 millions de dollars dont 200 millions de frais de production et 100 millions de budget de promotion. Paradoxe, Tintin, qui était positionné comme un produit haut de gamme pour collectionneurs, va être fortement popularisé via les produits dérivés. Une bonne chose ? C’est positif parce que l’œuvre va enfin revenir aux enfants. La politique de merchandising élitiste de Moulinsart SA a dénié toute communication vers une jeune génération qui a été ainsi coupée de toute référence à l’univers de Tintin. Grâce à Spielberg, son Tintin chez McDo - je ne dis pas que c’est le meilleur endroit ! - va permettre de repopulariser l’œuvre. Mais ne va-t-on pas créer une demande qui va systématiquement s’orienter vers le Tintin de Spielberg plutôt que vers celui d’Hergé ? En d’autres termes, si le public cible, à savoir le petit Américain de huit ans, va voir le film - et plus tard la trilogie - de Spielberg, voudra-t-il ensuite lire un album d’Hergé ? Pas sûr. Là est le danger. Grâce à Spielberg, Tintin va revivre. Mais le sien, pas celui d’Hergé. Quand je vous dis Blanche-Neige ou Cendrillon, à quoi pensez-vous ? A Disney et plus du tout aux frères Grimm.

Quand je vous dis Blanche- Neige, vous pensez à Disney ou aux frères Grimm ?

Jean-Claude JOURET

Professeur à IHECS et à l’ICHEC

Auteur du livre “Tintin et le merchandising”

Merci Vincepapaix.... Je ne voulais pas lire le spoiler, mais maintenant c'est fait! Mad Bon ça va c'est pas méchant comme spoile