Culture videoludique

Salut à tous,

J'ai écrit un article sur les jeux vidéos (creative commons). Pas encore d'image ni vidéos (ça viendra), mais je vous le soumets pour critiques, avis commentaires...

C'est un peu long et complètement partial






Les jeux-vidéos font partie de notre culture depuis plus de 20 ans. Au même
titre que les livres, la musique ou le cinéma, ils expriment et excitent la
créativité, l'imaginaire. En y ajoutant l'interactivité. Que de chemin parcouru
depuis Pong ! Les avancées les plus significatives furent l'apparition de la 3D
et la création d'intelligences artificielles capables de mimer les actes des
humains. La technologie s'exprime aussi par l'utilisation de modèles physiques
toujours plus poussés ou des qualités de rendu en temps réels toujours plus
impressionnants. A force de mimer le réel, les frontières entre le monde
électronique et le monde "IRL" (In Real Life) deviennent de plus en
plus floues, notamment avec les univers persistants tels que World of Warcraft
ou Eve Online. Cet article n'est nullement le lieu d'une critique des jeux vidéo
ou d'un débat sur leurs méfaits. Notons simplement que chacun (parents,
institutions…) joue un rôle dans l'addiction de certains jeunes et que la
cristallisation de haines sur les jeux-vidéos n'est qu'un aveu d'impuissance.


Depuis le début du siècle, la frontière entre jeux-vidéos et cinéma s'est
considérablement estompée. L'adaptation de jeux au cinéma n'est certes pas
nouvelle (Mortal Kombat ou Super Mario Bros.), mais l'inspiration filmique et
surtout un rendu visuel grandement amélioré plongent le joueur dans de
nouvelles dimensions ludiques et artistiques. L'un des exemples est Max Payne,
sorti en 2001, 2003 pour sa suite (The fall of Max Payne), le troisième volet
étant actuellement en développement. Le jeu développé par Remedy s'inspire très
largement des films noirs et de Matrix (bullet time et slow motion) avec
également une narration en comics. L'aventure du flic Max Payne dans ce jeu d'action
à la troisième personne (TPS) est sombre, violente, mais d'une esthétique
extrêmement travaillée. Le jeu fut un succès et sa bonne rejouabilité lui
assura quasi instantanément une grande communauté de fans. L'adaptation
cinématographique arriva 7 ans après (réal. John Moore, 2008).


D'autres jeux 3D s'inspirent plus ou moins explicitement des œuvres cinématographiques
et en sont parfois même une extension. C'est le cas de Jedi Knight II: Jedi
Outcast (Raven software/Lucas Arts), tiré de l'univers Star Wars où l'on peut
utiliser la Force et son sabre laser contre les forces impériales et les Sith.
Bien sûr, pour faire un bon jeu, il faut plus que de la technique, il faut du
gameplay et un challenge pour le joueur. Cependant l'immersion rattrape bien
des défauts et constitue une bonne part de l'appréciation du joueur. La
narration est donc, comme dans un long métrage, un élément important. Le souci
de rythme, les chocs visuels sont nécessaires pour que le joueur vive une
expérience intense. Steven Spielberg a lui-même produit Medal of Honor dont
l'opus de 2000 (Medal of Honor: Allied Assault, MoHAA) fut un succès à la fois
artistique et commercial. Fortement inspiré du visuel d'Il Faut Sauver le
Soldat Ryan, MoHAA plongeait le joueur en plein cœur de la seconde guerre
mondiale et, grâce à des scripts judicieusement placés, imprimait les rétines
tout en donnant l'impression de participer au film. L'une des scènes les plus
mémorables du software reste le débarquement en Normandie et sa bataille
furieuse. Depuis quelques années et l'avènement de la dernière génération de
moteurs graphiques (tels que l'Unreal Engine 3) et les consoles haute
définition (PS3, XBOX 360), la convergence entre l'approche cinématographique et
vidéo-ludique n'a jamais été aussi forte. En phase avec le cinéma, les
productions d'action/horreur arrivent en légion tels des blockbusters.
L'exemple le plus évident est celui de Gears of War (Epic Games/Microsoft Game
Studio), qui allie une qualité graphique exceptionnelle, des passages épiques
et héroïques où le joueur doit faire face à une horde d'ennemis dont la taille peut
être démesurée, et une bande son de grande qualité. L'adaptation
cinématographique est d'ailleurs en cours de production chez New Line et
Legendary Pictures (300, Batman Begins/The Dark Knight, 10,000 BC…). Dans le
genre dit "Survival Horror" (progression dans un monde
cauchemardesque), Resident Evil (Capcom) est le maître incontesté avec Silent
Hill (Konami). Zombies, folie, monstres, environnements glauques… Tout est mis
en œuvre pour faire frissonner. Si les adaptations sur grand écran du premier
titre ne sont pas à la hauteur de l'œuvre, on ne peut que saluer la tentative
de Christophe Gans pour Silent Hill (2006), qui reste à ce jour la meilleure
retranscription d'un jeu vidéo. Ces jeux sont japonais et l'on connaît le
talent des artistes du Soleil Levant pour mettre en scène l'horreur (Ring, Dark
Water, The Grudge). Le prochain volet HD de Resident Evil est donc attendu
comme le Messie par l'énorme communauté de fans. En 2008, Electronic Arts a réussi
le pari de proposer un TPS survival horror de grande qualité en s'inspirant
notamment de l'Alien de Ridley Scott. Ambiance glauque dans un vaisseau spatial
laissé à l'abandon, des monstres qu'il faut démembrer pour pouvoir les tuer,
animations gores, sound design et rendu extrêmement travaillés et efficaces,
font de Dead Space (PC, XBOX 360, PS3) une expérience très immersive aussi passionnante
qu'éprouvante.


La course au réalisme n'est pas la seule tendance du jeu vidéo moderne. Les
possibilités de rendu actuelles permettent aux artistes d'exprimer leur
créativité en exploitant la technique qui leur est accessible. Ce fut le cas en
2003 de l'adaptation de la BD XIII par Ubisoft et son cell-shading ou de Killer
7 en 2005 sur Gamecube (Grasshoper Manufacture/Capcom) avec son esthétique si
particulière. Un pas a été franchi par Ubisoft en 2006 avec Assassin's Creed
qui plonge le joueur dans un monde détaillé et coloré au temps des Croisades. En
2008, deux jeux sont caractérisés par un design très travaillé et dont
l'approche esthétique peut se rapprocher du cinéma ou de la BD. Il s'agit des
nouvelles aventures de Prince Of Persia (Ubisoft) où la palette graphique et le
rendu donnent l'impression de jouer à une BD animée. Le jeu est trop simple,
mais laisse de la place à la contemplation pure. DICE, pour Mirror's Edge, délivre
une expérience qui ne laisse pas indifférent en mettant l'accent sur un design quasi-quadrichromique,
des détails de vie (déplacements, souffle, équilibre) parfois troublants.


Plus que jamais, la course au réalisme se poursuit et les images des
prochains Killzone 2 ou autre sFinal Fantasy font pétiller les yeux et les
neurones des ludonautes.



A vos claviers/souris, pads et autres wii-motes !

Et?
C'est plus un panorama qu'un article.

Je vois pas en quoi un panorama ne pourrait pas être un article. De plus un panorama ne devrait pas être partial et la j´exprime ma vision d´une chose et j´essaie de la faire partager, enfin de la soumettre a critique/avis.

J´ai écrit ca (desole pour les accents, clavier norvegien oblige) suite a l article paru sur je ne sais plus quel site (et relaye par NoFrag) citant les FPS ayant marque l´histoire du genre. Il m´a paru interessant (a tort peut etre) de jeter un oeil en arriere, un oeil de joueur, un oeil d´artiste, qui ne se focaliserait pas sur la qualite videoludique, mais egalement sur le cote artistique en tant qu´element non negligeable du gameplay. Ca m a paru utile aussi dans le sens ou depuis 2 ans la qualite des redus est devenu telle qu´elle est comparable a certains films d´animation et que de puis Medal of Honor le "cinematic storytelling" est -parfois trop- devenu un ressor dramatique des jeux videos dits AAA.

Du coup tes critiques m´interessent et ce serait cool si tu pouvais developper le "Et ?"

Faut que je change le titre, ca s´est sûr.

je croi que le "Et ?" de fradix veu dire : où veux tu en venir? quel est le propos de l'article, de fait le côté partial n'est pas flagrant, quelle thèse tu veux défendre ... etc. ?
si tu veux parler du côté artistique de la création videoludique il faudrais developper bcp plus car pour l'instant ce n'est pas flagrant je pense.

ok ok, merci pour ces remarques

Je précise aussi que c'est pas un article de la démarche VFX soupe ^^, mais une idée qui me passait par la tête.

Au niveau du partial, c'est dans le choix des exemples qu'il se trouve: je ne parle pas de Doom ou Half Life, je ne parle pas des points and clicks etc...

Je n'ai pas de thèse à défendre non plus, c'est un constat que je me suis fait à moi même personnellement, je n'ai rien à imposer, juste à présenter. C'est sûr que sans les images c'est un peu abstrait...

Effectivement j'aimerais axer sur le côté artistique, mais pas en tant que direction artistique, qui nécessiterait beaucoup de temps, mais sur une convergence entre le jeu et le cinéma, de part la manière de déclencher des émotions, rattacher l'expérience d'un jeu à une information que le cerveau a déjà dans sa basse de donnée et qui évoque quelque chose de connu (et donc renforce le réalisme). Par exemple, Half Life a une narration très très proche d'un bon thriller d'action et il dispose d'un bon sound design, mais même avec une bonne carte graphique on avait des gros pixels bien moches.

Bref, je compte rentrer dans un peu plus de détails techniques (l'article visait initialement une cible grand public) et aborder un peu le surfacing, les shader models etc...

Salut,

Faut aussi remettre dans son temps. Half Life quand il est sorti (plus de 10 ans maintenant), c'était LE jeu réaliste par excellence, le must quoi. Alors des gros pixels moches, non ! lol.

Et je voulais réagir par rapport à ceci :

Notons simplement que chacun (parents,
institutions…) joue un rôle dans l'addiction de certains jeunes et que la cristallisation de haines sur les jeux-vidéos n'est qu'un aveu d'impuissance.

Je ne comprends pas trop cette phrase dans le sens où je doute que les institutions et les parents jouent un rôle dans la ludopathie de ses enfants (notons aussi que les enfants sont aussi des adultes). Et qu'est ce que la cristalisation de haine sur les jeux vidéos ?

Pour moi il est évident que les jeux vidéos sont devenus les ennemis publics numéro un de la presse (écrite/télévisuelle) et des associations genre "famille de france". C'est le mal incarné, car à priori ça détruit les neurones et ça reprogramme les gens à tuer leurs parents avec des katanas de FF VIII. Un média mal compris, mal cerné, qui en plus leur bouffe des parts de marché pour le 20h (les pauvres).

Je ne résiste pas à vous faire part de la dernière prouesse journalistique de notre chère chaîne nationale france 2, regardez à partir de la 16ième minute environ :

http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20090117

Un constat alarmiste, truffé d'incohérences, de vérités générales, d'abus, afin de manipuler la population ni vu ni connu.

Le jeu vidéo n'est pas un serial-killer maker, mais bon c'est sûr que si on donne un couteau à un déséquilibré mental, ça lui donne des idées...

Bref pardon pour ce demi hors sujet.

@++

Ca veut juste dire que si certains gamins sont complètement accros à des jeux et perdent leurs repères c'est aussi (parfois) lié au fait qu'ils n'ont pas été correctement éduqués (dans tous les sens du terme). Et l'éducation, si elle doit être principalement le fait des parents, se fait aussi à l'école.

Bien sûr, quand on se penche sur les chiffres, on voit que les généralités contre les jeux vidéos sont basés sur un très petit nombre de cas et que c'est surtout une cible facile. C'est enfoncer une porte ouverte que de dire ça, mais ça fait jamais de mal de l'écrire :p

c'est quand même pas a l'école de te parler de jeux videos....

nan, mais si des jeunes ressentent le besoin de fuir la réalité et s'enfermer dans des jeux vidéo, c'est aussi parce qu'il ne se sentent pas à leur place dans la société et qu'il n'y a personne pour les retenir. C'est un problème qui se résou avc des psy parce que c'est une forme d'autisme. Et pour les plus jeunes, c'est au parent de poser des limites. Si ton gosse sort plus et passe sa vie devant son ordi c'est a toi parent de lui foutre un coup de pied au cul, comme avant il fallais poser des limites pour la tv.
c'est plus facille d'accuser les vilains devellopeurs de jeux vidéo que de rappeler aux parents de faire leur taf.
de plus, si aujourd'hui c'est vers le jeux vidéo que ce tourne les gosse, avant c'était la tv, avant les bouquins et les bd ... etc. bref, le jeux vidéo na pas inventé l'associabilité et l'nfermement des gosses.

PS. contrairement a ce que voudrais bien penser les parents d'aujourd'hui, c'est pas le rôle de l'école de faire l'éducation des enfants.

merci !

Je parle pas des jeux vidéos en particulier là, mais à l'éducation en général : culture, esprit critique, liberté de penser, habiliter à penser and so on... Les parents ont le rôle le plus important certes, mais le système éducatif a un rôle complémentaire. Chacun son boulot, mais il faut les deux.

il y a eu les livres (a l'epoque du moyen age), un chouille plus tard le rock'n roll (LOL), le jeux de roles, maintenant les jeux video....ca ne finiras jamais ca fais partis des conflts de generations